Une avancée majeure dans la lutte contre la tuberculose multirésistante

Le nouveau test de détection des résistances aux antibiotiques des mycobactéries1 Deeplex®-MycTB, mis au point par GenoScreen, a été utilisé par une équipe de recherche internationale dans une étude d’épidémiologie moléculaire publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Cette étude met en lumière la propagation de souches de tuberculose résistantes aux antibiotiques de première ligne, non détectées par les tests utilisés internationalement.

Avec 10 millions de nouveaux cas par an, et 1,6 millions de morts en 2017, la tuberculose est la maladie infectieuse qui entraîne le plus de décès dans le monde2. Le nombre de nouveaux cas de tuberculose multirésistante apparaissant chaque année (estimé à 450 000 nouveaux cas en 20173) est un problème mondial de santé publique.

Le 18 octobre 2018, une étude réalisée en Afrique australe, codirigée par le Dr P. SUPPLY (CNRS/CHU/INSERM/Université de Lille/Institut Pasteur de Lille), le Dr B. de JONG (Institut de Médecine Tropicale d’Anvers) et le Dr E. ANDRÉ (UCL Louvain), publiée dans The Lancet Infectious Diseases4, révèle que des souches multirésistantes de la tuberculose ne sont pas détectées par les tests de diagnostic actuels, ce qui entraîne des traitements inefficaces pour les patients, une mortalité et une contagion accrues, et une accumulation de résistances additionnelles dans les souches bactériennes incriminées.

Ces résultats ont pu être obtenus, notamment, grâce au test moléculaire innovant de prédiction des antibiorésistances de cette maladie : le test Deeplex®-MycTB, mis au point par GenoScreen. Ce test est basé sur les dernières technologies de séquençage de l’ADN (NGS) et la détection bioinformatique des mutations responsables des antibiorésistances. Une application web sécurisée permet aux utilisateurs, où qu’ils soient, d’accéder aux résultats, de les analyser et de les interpréter à l’aide d’une interface graphique interactive. L’analyse complète des échantillons peut être réalisée en un à trois jours, au lieu des semaines nécessaires aux tests par culture. Après homologation pour un usage médical, Deeplex®-MycTB pourra aider les cliniciens à définir plus précisément et plus rapidement le traitement approprié pour le patient.

Sur base d’un seul essai moléculaire, ce test permet à la fois :

  • d’identifier plus de 140 espèces de mycobactéries, dont Mycobacterium tuberculosis, l’agent responsable de la tuberculose,
  • de prédire les résistances à plus d’une douzaine de molécules antibiotiques5 utilisées dans les traitements antituberculeux de cet agent infectieux,
  • d’identifier le type génétique de la souche incriminée à des fins de traçage épidémiologique,
  • de visualiser les résultats sur une interface graphique interactive permettant d’entrer dans le détail des résultats.

« Contrairement à d’autres tests de détection des résistances, Deeplex®-MycTB présente le triple-avantage d’être rapide, de détecter une large variété de mutations avec une grande sensibilité et de réaliser un typage facile des mycobactéries, pour suivre l’émergence de nouvelles souches résistantes. » Dr. Gaëlle BISCH – Responsable de l’équipe R&D « Microorganismes isolés », GenoScreen



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